Bonjour,
J'ai une journée très chargée aujourd'hui... Donc je vais te répondre ce qui me vient à l'esprit et si je repense à quelque chose, je complèterai ce soir...
En effet, comme le souligne très justement Satiliana, l'amour n'est pas du tout ma spécialité... Au sens direct du terme. Si tu me demandes si ça va marcher avec l'un ou avec l'autre, je te dirais que je n'en sais rien... mais ce dont je suis sûr en tout cas c'est que tant que tu n'as pas oublié le premier, croire que tu l'oublieras en te mettant avec un autre n'est pas la solution... Tout ce qui risque d'arriver c'est que tu fasses souffrir le second. Ainsi, vous serez trois à souffrir… Et la chaîne peut ainsi se multiplier à l’infini…
C'est ça le sens de ce trait :
Six à la deuxième place signifie :
Les difficultés s'accumulent.
Cheval et chariot se séparent.
Ce n'est pas un brigand, il fera sa demande en son temps.
La jeune fille est chaste, elle n'engage pas sa foi.
Dix ans, et elle engage alors sa foi.
On se trouve aux prises avec la difficulté et les obstacles. Puis un tournant survient tout à coup, comme si quelqu'un arrivait avec un chariot et un cheval et dételait. Cet événement se produit de façon si surprenante que l'on croit voir un bandit dans le nouvel arrivant. Peu à peu on s'aperçoit qu'il n'a pas d'intentions mauvaises, mais qu'il cherche à nouer des relations amicales et qu'il offre son concours. Mais on n'accepte pas cette offre parce qu'elle n'émane pas de la bonne direction. Il faut attendre que les temps se soient accomplis : dix années constituent un espace de temps clos, un cycle achevé. Les conditions normales reviennent alors d'elles-mêmes et nous pouvons de nouveau nous unir avec l'ami qui nous est destiné. Avec l'image de la fiancée qui, au sein d'un grave conflit, demeure fidèle à celui qu'elle aime, l'hexagramme donne un conseil pour une situation particulière de la vie : si, en temps de difficulté, quand on se heurte à des obstacles, un soulagement s'offre inopinément d'un secteur avec lequel on n'a aucun lien, l'on doit demeurer prudent et n'assumer aucune obligation entraînée par une telle aide; s'il en était autrement, notre liberté de décision s'en trouverait lésée. Si l'on attend le moment, les conditions paisibles reviennent et l'on parvient à ce que l'on espérait
Si j'étais toi, je me poserais la question de savoir : C'est quoi l'amour ? A quoi ça sert ? (Si je puis dire) ; il me semble, mais je me trompe peut-être, que les femmes en cherchant l'amour, ou bien : elles cherchent un père pour leurs futurs enfants... ou elles cherchent le moyen de ne pas vieillir seules... (Question d'âge peut-être...) ou, pour ne pas s’ennuyer
En tout cas, dis-toi que si ton souhait est de créer une famille, c'est au niveau de toi-même que tu dois travailler... Te préparer à être mère. Être mère, c'est un métier ! Cela implique deux vertus qui se travaillent avec beaucoup de soin : Premièrement le sens des responsabilités (tu peux compter sur tous les hommes de la terre pour faire le bébé... Mais tu ne peux compter que sur toi pour en assumer les responsabilités) ; deuxièmement : Le sens de l'abnégation de soi. Une mère fait d'abord passer ses enfants avant elle... Et cela s'apprend... C'est un métier...
Quant à la crainte de vieillir seule… Tu es peut-être un peu jeune… Mais disons alors, la crainte de t’ennuyer. C’est là bien souvent le malentendu : Parce qu’on souffre, on croit qu’on aime… Bien souvent, ça n’a rien à voir ! (Au sens le plus strict du terme, souffrir d’amour, c’est quand l’autre décède… Souffrir d’amour après une rupture, ce n’est pas, selon moi, souffrir d’amour… Mais plutôt souffrir d’amour-propre… Si tu suis ma pensée)
Pour moi, quel que soit le domaine, les choses doivent se faire naturellement… Si elles ne se font pas ou alors avec des hauts très heureux et des bas qui donnent envie de crever… Alors, mon conseil : oublie ! (Surtout si les bas sont légion et les hauts rarissimes ou, à plus forte raison, de l’ordre du souvenir…)
Par rapport à ton tirage : Yi King : Tu commences par aller chercher : « La difficulté initiale »… Ce qui est normal vu que tu es jeune (sans parler du fait que l’homme en question est ton premier amour…)
[Quand c’est le « premier », on croit toujours que c’est le mieux… (Alors qu’en fait c’est juste le mieux parce qu’on ne peut pas comparer… vu que c’est le premier !) Pour t’expliquer ça avec un autre sujet qui me concerne : de 87 à 90, j’ai écrit « Boris Lawson »… Comment ce premier texte m’a fait sué… Et comment je le trouvais beau… Et comment j’ai été heureux avec lui (je l’ai chanté sur scène, après, pendant deux ans… Je l’ai même enregistré en studio avec des musiciens professionnels, etc) Oui mais ensuite, j’ai écrit « de l’Ancre à l’Arbre » et « Chants de Savane »… Depuis, j’aime autant te dire que ce premier texte… J’en ai presque honte ! Il ne me reste plus qu’une vague affection, pour le plaisir qu’il m’a fait prendre et aussi, sentimentalement, pour le fait qu’il est bien le premier… (j’avais écrit quelques petits texte avant mais celui-là est le premier qui comptait)]
Mais ensuite, par transformation, tu vas chercher « l’armée » : ce qui signifie que pour régler ton problème, il te faudra être spartiate !
Tu connais la fable de Lafontaine, concernant le laboureur et ses enfants ?
Le laboureur va mourir. Il dit à ses enfants : « Dans le champs, il y a un trésor caché… Creusez la terre et vous le trouverez » ; c’est ce que font les enfants : des décennies durant, ils ont labouré la terre espérant trouver le trésor… Avant de comprendre que le trésor était la terre elle-même !
Aussi, je te conseillerais de travailler ta vie
(J’avais un prof de musique qui donnait ce conseil : « ne travaillez pas seulement votre instrument… Travaillez aussi votre vie ! » ; J’ai envie de te donner le même conseil : « Ne travaille pas seulement ton désir d’aimer et d’être aimée… travaille aussi ta vie ! »)
Concentre-toi surtout sur quoi tu as du pouvoir. Si tu étudies ou si ton travail te passionne ou s’il est une activité qui te tient particulièrement à cœur : va-z-y ! Mets-y tout ton cœur !
Pour régler ton problème amoureux… Tâche de réfléchir à ce que serait l’amour selon toi ? Et d’un autre côté ce qu’est l’amour-propre pour toi…
Dés que j’ai fini de te répondre, je vais ouvrir un nouveau post : « Les enseignements de Manco »… Je t’invite à lire ce texte. Je t’invite à réfléchir les choses comme suit : Ce que je vis (ou ce que je veux vivre) est-ce une fantaisie ou un rêve ?
Si c’est bien un rêve, tu dois le rendre réalité… En y travaillant tous les jours.
Si tu penses que c’est vraiment de l’amour entre vous (et non de l’amour-propre… C'est-à-dire, juste de l’orgueil blessé) alors il faut réfléchir aux raisons qui font que ça coince. Une fois que vous savez pourquoi ça coince, il faut réfléchir pour voir si vous êtes en mesure de faire ce qu’il faut non seulement pour décoincer le bazar mais également pour que ça ne coince plus. C’est pour ça l’armée : pour dire que la vie n’est pas un jeu !
C’est pourquoi mon conseil : travaille ta vie !
Commence par être heureuse toute seule.
Mieux vaut un petit bonheur que l’on se crée soi-même… Qu’un grand malheur à cause d’un tiers…
Tu ne pourras pas être heureuse avec autrui si tu ne commences pas par être heureuse toute seule. Lorsque tu le seras… Ta question n’aura plus de sens… puisque les choses se feront ou ne se feront pas mais en tout cas, naturellement.
Je crois qu’on se pose toujours des questions mais en tout cas, les vraies choses se font naturellement… Comme l’eau coule naturellement vers le bas…
Tu me demandes si tu seras heureuse avec tel ou tel… Alors qu’en réalité, c’est avec toi-même que tu dois commencer par être heureuse.
J’espère que ma réponse ne te décevra pas…
Je te souhaite tout le bonheur du monde en tout cas !
Bonne journée,
Phil